- hérissonner
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• 1160 au p. p.; de hérisson♦ Constr. Couvrir (un mur) d'une couche de mortier que l'on n'égalise pas et qui reste pleine d'aspérités. ⇒ hérisser.⇒HÉRISSONNER, verbe trans.I. — Emploi pronom. Hérisser ses poils, ses plumes. Synon. se hérisser. Les faucons se hérissonnent.— P. méton. Les clairons des archanges sonnent; Les morts entendent et frissonnent Et tous leurs poils se hérissonnent D'un subit épouvantement (POMMIER, Enfer, 1853, p. 27).— Au fig. Se faire menaçant pour se protéger d'un danger. M. de Saint-Simon, dès l'apparition du maréchal (...) se mettait en boule, se hérissonnait (LA VARENDE, Saint-Simon, 1955, p. 242).II. — Emploi trans., TECHNOL. Couvrir un mur d'une couche de plâtre ou de mortier auquel on laisse un aspect rugueux. (Dict. XIXe et XXe s.).REM. Hérissonné, -ée, adj. Qui a les poils, les plumes hérissés. Synon. hérissé. Je vis arriver sur lui [l'homme] un petit cheval maigre, tout hérissonné, qui avait des yeux comme des charbons ardents (SAND, Maîtres sonneurs, 1853, p. 60). Elle portait un turban fait d'une fourrure très hérissonnée qui évoquait quelque XVIe siècle polonais (MORAND, Homme pressé, 1941, p. 101).Prononc. : [
] init. asp., (il) hérissonne [
]. Étymol. et Hist. 1. a) Ca 1175 heriçonné « garni d'objets pointus » (Chronique Ducs Normandie, éd. C. Fahlin, 23911); b) 1721 intrans. fauconn. « hérisser ses plumes » (Trév.); 2. XVe s. maçonn. (ARNAUD D'AGNEL, Comptes du roi René, p. 113 : les murs [...] hérissonnez); 1475 (LA TRÉMOÏLLE, Une succession en Anjou, p. 29 : herissonner [l'enduit]). Dér. de hérisson; dés. -er.
hérissonner ['eʀisɔne] v. tr.ÉTYM. 1866; au p. p., « garni d'objets pointus », v. 1160; de hérisson.❖♦ Constr. Couvrir (un mur) d'une couche de mortier que l'on n'égalise pas et qui reste pleine d'aspérités, de saillies. — On dit aussi hérisser.❖HOM. Hérissonné.
Encyclopédie Universelle. 2012.